NON à une anticipation antisociale !

Le Parlement a déjà chargé le Conseil fédéral de présenter d'ici à fin 2026 une solution pour stabiliser durablement l'AVS. Pour le PEV, cette solution doit être socialement équitable et tenir compte de la situation du marché du travail, deux exigences essentielles que l'initiative sur les rentes ne remplit pas. C'est pourquoi nous disons NON à l'initiative sur les rentes.

Mot d'ordre du PEV

NON à l'initiative sur les rentes

Lors de leur assemblée du 25 novembre 2023, les délégués ont décidé de dire NON à l'initiative sur les rentes par 66 voix contre, 17 pour et 4 abstentions.

Les arguments contre cette initiative sont les suivants :

  • C'est une solution antisociale :
    Un automatisme au niveau constitutionnel ne tient pas compte de la situation réelle sur le marché du travail, en particulier pour les travailleurs âgés, ni de la situation sociale.

     
  • L'espérance de vie fluctue :
    L'espérance de vie ne varie en tous cas pas de manière linéaire, mais est soumise à des fluctuations considérables, par exemple en raison des pandémies ou des vagues de grippe. Cela entraînerait des fluctuations incompréhensibles de l'âge de la retraite. Ainsi, il ne serait pas possible d'expliquer de manière plausible pourquoi l'âge de la retraite serait soudainement abaissé pour une classe d'âge uniquement parce que cinq ans auparavant, une pandémie a entraîné une mortalité plus élevée
  • Il faut d'abord mettre en oeuvre la réforme de l'AVS :
    Ce n'est qu'en 2022 que les électeurs ont approuvé de justesse l'augmentation de l'âge de la retraite des femmes. Imposer une autre augmentation dès maintenant revient à manquer à sa parole envers les femmes. Il faut d'abord mettre en œuvre cette révision et acquérir de l'expérience. 
  • Une solution est déjà en cours de préparation :
    Le Conseil fédéral est déjà chargé de présenter un projet comportant une réforme durable et par étapes de l'AVS. Il n'est pas nécessaire d'aller encore plus vite. 
  • Il ne faut pas fixer l'âge de la retraite dans la Constitution :
    Jusqu'à présent, l'âge de la retraite était fixé dans la loi et non pas dans la Constitution. Cela doit rester ainsi car c'est plus flexible.

Ce que l'initiative demande :

L'initiative populaire « Pour une prévoyance vieillesse sûre et durable (initiative sur les rentes) » demande dans un premier temps de relever l'âge de la retraite des hommes et des femmes à 66 ans. Pour ce faire, quatre ans après l'acceptation de l'initiative, l'âge de la retraite des hommes serait augmenté par étapes de deux mois par an jusqu'à ce qu'il atteigne 66 ans.

Pour les femmes, l'âge de la retraite serait augmenté plus rapidement, à raison de quatre mois par an.

Après cette première étape, l'initiative demande que l'âge de la retraite soit lié à l'espérance de vie moyenne de la population résidant en Suisse à l'âge de 65 ans. Cette adaptation aurait lieu chaque année par étapes de deux mois au maximum et serait communiquée aux personnes concernées cinq ans avant qu'elles n'atteignent l'âge de la retraite.

 

Vers la campagne pour le NON