Le Pasteur Dr. Daniel Frei, Pasteur de l’Eglise mondiale (église réformée BS/BL) a abordé le thème « Réfugiés : Défis, chance ou dilemme ? » du point de vue théologique. La migration est ancrée au sein de la Bible. Abraham est appelé par Dieu à quitter la maison de son père et de rechercher la bénédiction dans une nouvelle patrie. Plus tard, les israélites sont constamment remis face au fait d’avoir été « étrangers » en Egypte, afin qu’ils puissent faire preuve de plus de compréhension envers les étrangers dans leur propre pays. Le Nouveau Testament n’est pas moins provocateur : Qui accueille un étranger, invite aussi Jésus chez lui. « J’étais étranger et vous m’avez recueilli » dit Jésus dans l’Evangile de Matthieu.
Martin Trachsel, Directeur de projet pour « Aide aux réfugiés de l’Armée du Salut » et Directeur du Centre de requérants d’asile de Berne et du centre d’hébergement temporaire de Hindelbank souligna la tradition humanitaire de la Suisse. L’exemple actuel du village de Riggisberg est pertinent : les habitants ont osé le pas vers les « étrangers ». Du temps a été mis à disposition pour organiser des pique-niques, des tournois de foot et des matches de volleyball ou encore pour aller nager dans l’Aar. C’est pourquoi, à Riggisberg, on ne parle plus de requérants d’asile, mais de Mehret, Camus, Faisa et Roman. Il ne s’agit pas d’idéaliser le thème des réfugiés, explique Trachsel. On se retrouve confronté à des personnes ayant d’autres origines et des histoires de réfugiés imprégnées d’expériences traumatisantes, des personnes dont les attentes et les espoirs n’ont généralement pas aboutis. Pour que des relations puissent se développer dans de tels situations, des miracles sont nécessaires. Et en tant que chrétiens nous voulons espérer ces miracles – et nous engageons pour cela en faveur des plus faibles.
L’ancien Conseiller national Heiner Studer (PEV) a mentionné la résolution adoptée en 2011 déjà par le PEV en matière de politique migratoire : « des procédures rapides, l’asile pour les chrétiens persécutés, plus d’aide au développement ». En rapport à la révision de la loi sur l’asile en cours, le PEV a salué les conseils et représentations juridiques gratuits. Il est également plus que temps que les sommes dédiées à la coopération au développement soient augmentées à 0.7% du produit intérieur brut : non seulement pour l’aide humanitaire, mais en particulier également pour la reconstruction des régions en crise. Cette rencontre du PEV International s’est close suite à une discussion intéressante et divers compte rendus d’expériences encourageantes de la part des participants.
Christian Meyer
Chargé de projet PEV International