OUI à la loi sur la protection du climat

La loi sur la protection du climat, contre-projet à l'initiative sur les glaciers, permet d'ancrer plus rapidement dans une loi des objectifs climatiques efficaces et des étapes concrètes pour la protection du climat, et de les mettre en œuvre. Le contre-projet est donc un pas important vers la neutralité climatique d'ici 2050.

Prise de position du PEV

OUI à la loi fédérale sur les objectifs de la protection du climat, l'innovation et le renforcement de la sécurité énergétique, loi sur la protection du climat (contre-projet à l'initiative sur les glaciers)

Lors de leur Assemblée du 26 novembre 2022, les délégués ont clairement décidé de dire OUI au contre-projet à l'initiative sur les glaciers, par 98 voix pour, 1 contre et 1 abstention.

Les arguments en faveur de la loi

  • Pour une politique climatique ambitieuse
    Le changement climatique menace la civilisation humaine telle que nous la connaissons. Les journées de canicule entraînent des décès, la disparition des glaciers bouleverse le régime des eaux, l'agriculture est mise à mal par les périodes de sécheresse, les forêts protectrices sont affaiblies et l'épicéa a trop chaud sur le Plateau.
  • Mettre fin à l'ère des énergies fossilee
    Les énergies fossiles étaient pratiques et bon marché. Mais la combustion de pétrole, de gaz naturel et de charbon réchauffe le climat. De plus, leur utilisation entraîne des concentrations de pouvoir et maintient des régimes autoritaires au pouvoir. Aujourd'hui, nous disposons d'alternatives propres, décentralisées et renouvelables.
  • Pour une sécurité de planification
    La loi fixe une date pour la sortie du nucléaire et crée ainsi une sécurité de planification pour les investisseurs.
  • Valoriser la place technologique
    Pour faire face à la crise climatique, le système énergétique doit être reconstruit à l'échelle mondiale. Cette transformation a commencé depuis longtemps. La Suisse, en tant que pôle scientifique et technologique de premier plan, peut en faire une opportunité. Les hautes écoles suisses sont prédestinées à développer des solutions qui auront un impact mondial.
  • Énergie indigène et création de valeur
    Ces dernières années, la Suisse a dépensé jusqu'à 7 milliards de francs par an pour les énergies fossiles. Il serait préférable de soutenir l'énergie indigène et de garantir la création de valeur et les emplois en Suisse.
  • Solidarité internationale
    Dans le monde entier, des millions de personnes perdent leurs moyens de subsistance et sont poussées à l'exode. Les pays pauvres ne peuvent souvent pas se permettre de préserver les bases de leur existence. Ceux qui ont le moins contribué au changement climatique sont les plus durement touchés par ses conséquences.

Contexte

Le 27.11.2019, l'initiative populaire "Pour un climat sain (Initiative pour les glaciers)" a été déposée. Elle exige ce pour quoi le gouvernement suisse s'est engagé avec plus de 180 États dans l'accord de Paris sur le climat : une sortie des énergies fossiles et une société "zéro net CO2" à partir de 2050. Le PEV a participé à la récolte de signatures et a soutenu cette initiative.

Le Parlement a élaboré un contre-projet indirect qui a été adopté par le Conseil national et le Conseil des États lors de la session d'automne 2022. L'initiative sur les glaciers a été retirée sous condition, car une protection efficace et rapide du climat a été rendue possible par le contre-projet. L'UDC n'a pas accepté ce contre-projet et a lancé un référendum.

Le contre-projet à l'Initiative pour les glaciers a fixé des objectifs de réduction clairs : d'ici à 2040, les émissions doivent diminuer de 75% par rapport à 1990, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, si possible, à l'intérieur du pays. La Confédération et les Cantons doivent mettre à disposition, au plus tard d'ici à 2050, des réservoirs pour stocker le carbone en Suisse et à l'étranger afin d'atteindre l'objectif "zéro net CO2". Des objectifs intermédiaires doivent également être prévus pour les propriétaires de maisons, les transports et l'industrie. Au total, 3,2 milliards de francs d'aides financières ont été accordés pour le remplacement des chauffages fossiles et les assainissements de chauffages ainsi que pour la promotion en faveur des nouvelles technologies.

 

Vers la campagne pour le OUI