Suspens électoral

Suspens électoral

Lisez l'édito de Niklaus Hari, chargé du communication du PEV Suisse.

Mercredi 10 décembre 2008 au Palais Fédéral : le successeur du Conseiller fédéral Samuel Schmid doit être élu. L'UDC propose Christoph Blocher, dont
la réélection a été refusée par ce même Parlement l'an dernier, et Ueli Maurer, qui, en tant que président de l'UDC, a, des années durant, dénigré ses adversaires politiques. Si une autre personne de l'UDC venait à être élue, elle serait automatiquement exclue du parti. L'UDC veut ainsi mettre l'Assemblée fédérale sous pression.


Des situations similaires ont déjà eu lieu. Otto Stich avait été élu contre la volonté de la direction du Parti Socialiste. Son exclusion du parti n'avait pu être évitée que grâce à l'Assemblée des délégués. Il est compréhensible que les partis aimeraient décider qui les représente au Conseil fédéral. Malgré cela, l'organe électeur est, et demeure, l'Assemblée fédérale : elle n'a pas à accepter sans sourciller les propositions des partis. Même l'UDC doit accepter cela.


Pour le PEV, il est clair que l'UDC a droit à un siège au sein du Conseil fédéral. Cependant, les conseillers nationaux du PEV, Walter Donzé (BE) et Ruedi Aeschbacher (ZH), sont sceptiques quant à la capacité d'Ueli Maurer, connu comme président de parti agressif, de devenir homme d'État, avec tout ce que cela contient.


Finalement, Ueli Maurer a été élu avec une toute petite voix d'avance. Le PEV le félicite chaleureusement et lui souhaite le meilleur pour ce mandat ainsi que les bénédictions de Dieu. Le PEV s'attend cependant à ce que l'UDC renonce à sa stratégie d'opposition, assume ses responsabilités gouvernementales et participe activement à la concordance. Si Ueli Maurer n'abuse pas de son mandat à des fins partisanes, il peut apporter une réelle contribution à la réconciliation politique du pays.