Réussir l’intégration professionnelle des personnes handicapées

Avec son Oui d’aujourd’hui, le peuple a confirmé le principe d’une intégration professionnelle qui précède la rente. Reste à terminer rapidement comment assurer à l’AI un financement qui lui permette de s’engager sur une base financière saine en faveur des personnes qui en ont besoin.

Le Parti Evangélique Suisse (PEV) se réjouit de l’acceptation par le peuple de la 5e révision de l’AI. « Enfin l’AI dispose de mesures adéquates pour la réinsertion professionnelle de personnes handicapées, commente, satisfait, Heiner Studer, conseiller national PEV (AG). Nous souhaitons qu’elles soient mises en pratique de manière sensée et adaptée aux personnes qui en ont besoin. »

 

La 5e révision à elle seule ne suffira pas à stabiliser l’AI. C’est à un engagement conjoint du monde politique, de l’économie et de la société qu’il faut parvenir. C’est au pouvoir politique de régler au plus vite le problème du financement. Il paraît évident que l’AI ne peut pas être assainie sans revenus supplémentaires, même en réduisant les dépenses La décision du Conseil national a été bâclée. Le PEV espère que le Conseil des Etats trouvera une solution viable. En effet, l’économie a pour tâche d’assumer ses responsabilités et d’augmenter de manière significative les places de travail pour les personnes handicapées. Quant aux personnes intégrées dans le monde de travail, une véritable collaboration doit s’instaurer entre les milieux économiques et l’AI pour maintenir à l’avenir cette intégration. C’est à la société tout entière de participer : davantage de responsabilité et d’engagement des individus est indispensable.

 

Un mot en conclusion concernant les abus: il est vrai qu’il y a des abus et l’AI doi t tout mettre en oeuvre pour les éviter. Chacun doit toutefois d’abord balayer devant sa propre porte. La mentalité qui prévaut
auprès de cadres de certaines compagnies est un bien mauvais exemple pour la population et incite à se servir sans aucun remords. Cette attitude se transmet jusque dans certaines couches de la population qui abusent ainsi de l’Etat social. C’est à tous les niveaux qu’il faut un changement de mentalité en visant à une collaboration accrue entre la société, l’économie et la politique. Il s’agit ici de valeurs fondamentales pour la Suisse, telles qu’elles sont énoncées dans notre campagne www.valeursdevie.ch.


Zurich, le 17 juin 2007/nh/sh