La flambée des prix dans l'immobilier est exacerbée par la construction des résidences secondaires. Souvent inoccupées, elles contribuent au bétonnage et à la surenchère du terrain qui pousse les citoyens aux dettes pour un logement ou à l'exil.
L'initiative « pour en finir avec les constructions secondaires », soutenue par le PEV, répond à un réel besoin. Arrêtons-nous sur les arguments de ses détracteurs : D'abord, le taux unique de 20% ne serait pas adapté aux réalités locales. Or, les lois doivent être les mêmes pour tous. Le contraire serait injuste et ingérable. Ensuite, l'initiative ne ferait que déplacer le problème aux zones épargnées. Faux : la révision de la loi sur l'aménagement du territoire protège ces zones.
Les suisses ont bien compris ce qu'ils pouvaient perdre en laissant la Suisse devenir un grand quartier villa. Dans un pays aussi petit et peuplé que le nôtre,la résidence secondaire de vacances n'a pas sa place. On doit lui
préférer les hôtels et les maisons à louer, moins gourmands en terrain. Avec l'initiative, les régions touristiques peuvent encore se développer sans sacrifier leurs paysages sur l'autel du béton et du lit froid.
Steve Tanner,
PEV Nord-Vaudois