Pour le meilleur et pour le pire

Pour le meilleur et pour le pire

L'édito de Silvia Hyka, Coordinatrice romande du PEV sur les allocations familiales.

Est-ce que l'idée de déménager dans le canton de Valais vous a déjà traversé l'esprit ? Non ? Moi oui. Chaque fois que je vois qu'en Valais, nous recevrions 100 francs d'allocations familiales de plus par enfant et par mois. J'admets volontiers que ces raisons pécuniaires pour justifier un déménagement semblent pour le moins bizarres. Néanmoins, pour bon nombre de familles, elles peuvent paraître valables. Les 160 francs d'allocations familiales que l'on touche actuellement dans le canton de Vaud, les 200 francs que verse le canton de Genève ou encore les 220 francs que perçoivent les Fribourgeois suffisent à peine à payer les couches-culottes des nos chères têtes blondes et sont bien loin de couvrir les dépenses essentielles, telles que vêtements, assurance maladie, alimenta-tion etc. Qui plus est, ces sommes sont imposables !

 

Certes, on sait depuis longtemps qu'un enfant coûte cher et que les frais qu'il engendre sont insignifiants comparés au plaisir et au bonheur qu'il procure. Pourtant, la situation financière de bien des familles s'est dégradée ces dernières années, à tel point que la joie de voir la famille s'agrandir est trop souvent mise à mal par la pression financière et les soucis constants vers les fins de mois.

 

Avoir une famille, c'est aussi faire le vœu de s'engager pour le meilleur et pour le pire. Un principe qui devrait aussi s'appliquer à la société : elle se doit de soutenir les familles pour le meilleur (les enfants sont l'avenir de notre pays) et le pire (les coûts qu'ils engendrent avant de devenir 'rentables').

 

Silvia Hyka

Coordinatrice romande