Oui à une meilleure protection des animaux, à une recherche sur l’humain réglementée et à la baisse du taux de conversion minimal

Trois fois Oui aujourd’hui samedi lors de l’assemblée des délégués du PEV Suisse à Riehen (BS). Les délégués ont décidé de recommander le Oui pour l’institution d’un avocat de la protection des animaux, pour la recherche sur l’être humain et pour une baisse du taux de conversion minimal.

Aujourd’hui samedi a eu lieu à Riehen (BS) l’assemblée des délégués du Parti Evangélique Suisse (PEV Suisse). Les délégués ont débattu les objets qui seront soumis au peuple le 7 mars 2010. L’initiative populaire «Contre les mauvais traitements envers les animaux et pour une meilleure protection juridique de ces derniers (Initiative pour l'institution d'un avocat de la protection des animaux)» a été présentée par Ruedi Aeschbacher, conseiller national PEV (ZH). Il s’était déjà engagé pour cette initiative lors des débats parlementaires. Selon lui, une société doit se mesurer à sa manière de protéger les faibles. En Suisse, la loi sur la protection des animaux est adaptée et bien faite, mais sa mise en pratique laisse à désirer, et c’est là où l’initiative améliore la situation actuelle. Le rôle de l’avocat des animaux est de s’assurer que les violations de la loi sur la protection des animaux sont portées devant la justice. Il a ajouté que les cantons qui connaissent déjà cette institution donnent un écho très positif quant à son efficacité. Les délégués ont suivi les recommandations de Ruedi Aeschbacher et ont approuvé l’initiative par 71 voix contre 26.

 

La question de la modification de la loi fédérale sur la prévoyance professionnelle ainsi que la baisse du taux de conversion minimal a été présentée par les conseillères nationales Ruth Humbel (PDC, pour) et Silvia Schenker (PS, contre). Tandis que la première a argumenté que l’augmentation de l’espérance de vie justifiait une baisse du taux de conversion minimal, la deuxième y voit un véritable « vol de rente ».

 

La discussion engagée a été marquée par la volonté de trouver une solution solidaire et juste pour toutes les générations. Des délégués proches de l’âge de la retraite ont motivé leur approbation par le souci de ne pas vouloir imposer à la génération active un subventionnement pour financer leur rente actuelle. D’autre part, des délégués en activité professionnelle ont exprimé leur crainte de payer à double en subventionnant aujourd’hui les rentiers tout en devant accepter plus tard une rente amoindrie. La décision, à l’image de l’intensité du débat, était plus serrée : les délégués ont accepté la modification proposée par 53 contre 41 voix (6 abstentions)

 

Finalement, Heiner Studer, ancien conseiller national et président du PEV Suisse, a présenté l’arrêté fédéral concernant la recherche sur l’être humain. Selon lui, même si l’article constitutionnel ne contient pas toutes les propositions faites par le PEV pendant le débat (notamment une interdiction de la commercialisation de la recherche sur l’être humain), cet article forme une bonne base pour l’adoption d’une future loi régissant cette recherche. Lors du débat de cette loi au parlement, le PEV sera certainement actif pour aider à régler les questions litigieuses. Les délégués ont partagé cet avis et se sont décidés en faveur du Oui avec 79 voix contre 1.

 

Pour les votations du week-end prochain, le PEV Suisse recommande de refuser l’initiative anti-minarets et le financement spécial du trafic aérien. Il donne liberté de vote concernant l’interdiction d’exportation du matériel de guerre.

 

Riehen, le 21 novembre 2009/nh/sh/mh/fb