Pendant des siècles, l’homme a considéré la nature comme une force mystérieuse et hostile qu’il n’arrivait pas à domestiquer. Aussi, il a peu à peu inventé des techniques qui lui ont permis non seulement d’en exploiter les ressources, mais de la dominer. Ce n’est donc plus l’homme qui s’est retrouvé démuni, mais la nature qui est devenue vulnérable.
Maintenant, au lieu de protéger l’humain contre la nature, il faut désormais protéger la nature contre l’humain. Une conversion de notre attitude doit nous conduire à nous sentir davantage responsable de notre milieu. Comment redéfinir notre rapport à la nature, à la terre, aux animaux et à nos semblables ?
Ce que nous nous autoriserons à faire ou à ne pas faire sur la nature et tous les êtres vivants révèlera finalement notre degré d’humanité. Les autres, se sont bien sûr nos semblables qu’il s’agit d’assister dans leur fragilité, leurs souffrances, leur vieillesse. Il ne faut pas l’oublier à l’heure où la durée de vie humaine s’accroît.
Patrick Gsteiger,
député et président du PEV Jura bernois