NON au travail dominical – OUI à l’initiative pour des produits sans manipulation génétique

Des décisions sans équivoque de la part des délégués aujourd’hui samedi à Liestal : avec une majorité importante ils ont refusé la modification de la loi sur le travail et accepté l’initiative populaire « pour des aliments produits sans manipulations génétiques ».

En guise d’introduction Heiner Studer (EVP, AG) mettait en évidence son engagement pour un moratoire lors des débats sur la Gen-Lex (loi sur le génie génétique) au sein du Conseil national. Il expliquait que le refus du parlement de suivre la commission avait eu pour conséquence que l’initiative populaire était lancée et déposée. Les trois Conseillers nationaux du PEV se sont engagés au sein du comité d’initiative et insistent que davantage des enquêtes soient faites pendant le moratoire de cinq ans. Pris en considération qu’une large majorité de la population suisse souhaite des aliments produits sans manipulations génétiques, « un moratoire de cinq ans pourrait influencer de manière positive l’image des produits alimentaires suisses autant chez les consommateurs en Suisse qu’à l’étranger », soulignait Studer. L’appel de Johannes Randegger (PRD, BS) de ne pas affaiblir inutilement la place scientifique suisse n’a pas été suivi par les délégués. L’initiative populaire « Pour des aliments produits sans manipulations génétiques » a été accepté par les délégués avec 80 contre 32 voix.

 

La parole a ensuite été donnée à Urs Schlegel, chef immobilier CFF, qui soutenait dans son discours un Oui à la modification de la loi sur le travail (changement des heures d’ouverture dans les centres du transport public). Avec leur slogan « Vos voyages, vos courses, vos repas : votre gare. A votre service 365 jours par an. » les CFF s’engagent depuis un certain temps pour la modification de la loi. Walter Kienast, président du PEV Winterthur et détaillant, rétorquait que la lutte de survie dans ce domaine était déjà très dure. Ouvrir les magasins le dimanche ne signifiait certainement pas que la population aurait plus d’argent à dépenser – les commerces ne gagneront donc rien de plus. Seule conséquence : les achats seront repartis sur la semaine entière. Par ailleurs, ce serait un aspect important de notre qualité de vie qu’une grande partie de la population suisse avait congé le dimanche et du temps libre – du temps pour soimême, pour rencontrer d’autres personnes, pour aller dans la nature et finalement aussi du temps avec Dieu. Les délégués partageaient le point de vue de Kienast. A une très large majorité (96 contre 14 voix) ils décidaient de refuser la modification de la loi sur le travail.

 

En septembre 2005, à l’occasion de la conférence du Jeûne fédéral du PEV Suisse le Conseiller national Heiner Studer (PEV) a formulé sept revendications politiques concrètes afin de soutenir le combat global contre la pauvreté. Ces revendications ont été acceptées aujourd’hui à l’unanimité sous forme d’une résolution : 1) augmenter à 0.7% du PIB l’aide au développement de la Confédération, 2) une remise de la dette, 3) accorder aux pays en voie de développement la possibilité de protéger leur agriculture par des droits de douane agricoles, 4) l’adoption d’une législation efficace contre le blanchiment d’argent, 5) l’engagement contre la privatisation de l’eau potable demandée pour les pays en voie de développement, 6) l’abandon de la différenciation entre fraude fiscale et l’évasion fiscale sur le plan pénal et l’adaptation en conséquence du secret bancaire, 7) un maniement beaucoup plus stricte de l’exportation du matériel de guerre.

 

Liestal, le 29 octobre 2005/nh/jb/sh