Non à une caisse maladie unique

Non à une caisse maladie unique

Les délégués du Parti évangélique suisse étaient réunis aujourd’hui à Yverdon. Par 60 voix contre 29, ils ont rejeté l'initiative populaire "Pour une caisse maladie unique et sociale ». Le président du parti Ruedi Aeschbacher a également défini les objectifs de cette année électorale : cinq sièges au Conseil national, au moins une conseillère nationale et un siège au Conseil des Etats.

Pour leur première assemblée de l’année, les délégués du PEV Suisse se sont réunis au Château d’Yverdon. Au centre des débats, l’initiative populaire « Pour une caisse maladie unique et sociale ».

 

La conseillère nationale verte Anne-Catherine Menétrey-Savary (VD) s’est exprimée en faveur de l’initiative. Selon elle, seule l'instauration d’une caisse maladie unique pourra empêcher les énormes  frais de publicité des caisses maladies. Chaque année, les campagnes publicitaires des caisses maladies sont de véritables gouffres financiers qui, au final, doivent être comblés par les assurées et assurés. La mise en place d'une caisse maladie unique est obligatoire si l’on entend freiner le développement des coûts de la santé publique.

  

Heiner Studer (PEV, Wettingen AG) a remplacé l’invité Roland Borer (UDC) qui a dû se désister. Studer insistait sur le fait que les changements radicaux de l’assurance maladie, nécessaire pour la mise en place d’une caisse unique ne seraient pas égalés par les avantages qu’une telle caisse présenterait pour les citoyens. Le problème principal, celui d’un trop d’acteurs avec trop d’intérêts divergents, ne serait pas résolu.

 

Lors de la discussion il devenait évident combien le problème est épineux pour les délégués du PEV. D’un côté il y avait certes une grande sympathie pour la caisse unique: le système actuel force tous les acteurs à être transparent, sauf la «black box », à savoir les caisses maladies. Ceci pourrait changer avec une caisse maladie unique. De l’autre côté les opposants critiquent un mode de financement peu clair. Deuxièmement le changement de système risque de bloquer des réformes nécessaires. Par exemple, le danger d’une médecine à deux vitesse augmenterait et la question du financement des hôpitaux ne serait pas discutée.

  

Finalement, les difficultés pratiques liées à l’instauration d’une caisse maladie unique firent pencher la balance du côté du NON (60 voix contre 29). Les délégués ont également estimé que la décision de calculer les primes en fonction du revenu ne semblait pas vraiment mûrement réfléchie.

 

 

Au début de l’assemblée le président du parti et conseiller national Ruedi Aeschbacher (Grüt ZH) a motivé les membres présents de s’engager pour les élections fédérales 2007. Les chances n’auraient jamais été aussi bonnes de conquérir 5 sièges au CN et ainsi de jouer en première ligue. L’objectif d’avoir un groupe parlementaire autonome serait atteignable et très bénéfique pour le parti. « Nous devons tous profiter de cette occasion, unique probablement dans l’histoire du parti qui existe depuis 88 années. »

 

 

Pour clore l'assemblée, le Dr Roland Oppliger a présenté le PEV Vaud et ses candidats aux prochaines élections cantonales. M. Oppliger, fidèle au slogan du PEV « valeurs chrétiennes – politique humaine »,  est convaincu que des femmes et des hommes persuasifs et imprégnés de valeurs chrétiennes pourront apporter plus d'humanité dans la politique cantonale.

 

 

Yverdon, le 13 janvier 2007/nh/ld/sh