Non à 1:12 – Les excès salariaux doivent être combattus

Le PEV prend acte des résultats de vote d’aujourd’hui. L’inégalité de traitement entre les familles avec garde externe des enfants et les familles gardant leurs enfants eux-mêmes doit cependant être corrigée, indépendamment du Non d’aujourd’hui. Le Non à la vignette autoroutière force le Conseil fédéral à proposer un plan de réduction du trafic individuel ou un financement alternatif.

1 :12 - Le Parti Evangélique salue le Non des votants à l’initiative 1:12, qui aurait été une mauvaise réponse à une bonne question. Le PEV s’engage lui aussi pour que les salaires redeviennent raisonnables, puisque  les rémunérations abusives contredisent les valeurs suisses, sont contraires à notre sens de la justice et agissent comme un poison pour la paix sociale. Mais la mesure simpliste des jeunes socialistes aurait été facilement contournable, aurait augmenté la pression sur les bas salaires et aurait engendré de lourdes pertes dans les impôts et les assurances sociales. Le people suisse a reconnu qu’une police des salaires étatiques ne résoudrait rien car la modération et la modestie ne s’acquièrent pas au travers de règlements et de lois. Il s’agit à présent d’observer les effets indirects de la discussion provoquée par l’initiative et de promouvoir un changement d’attitude parmi les cadres supérieurs. D’autres moyens tels qu’une taxe sur les bonus pourraient aussi être proposés.

 

Garde des enfants - Le PEV souhaite permettre à tous les parents de choisir librement, sans impacts fiscaux, de quelle manière ils veulent organiser la garde de leurs enfants. Chaque famille doit trouver la solution optimale pour elle. Aujourd’hui les parents qui confient leurs enfants à des tiers profitent triplement: Ils peuvent déduire les frais de garde de leur revenu imposable, profitent de places de crèches subventionnées et rendues moins chères par le capital de démarrage de la Confédération. Les parents qui gardent leurs enfants eux-mêmes repartent les mains vides. Beaucoup considèrent cela injuste. Cette injustice doit être corrigée, indépendamment du refus de l’initiative pour les familles, en introduisant par exemple une augmentation des allocations pour enfants ou des bonifications pour enfants sur le calcul de l’impôt. Cela pourrait être accompagné d’une réduction des déductions fiscales, comme celle proposée par Eveline Widmer-Schlumpf dans différents communiqués de presse récents.

 

Vignette - Le PEV prend acte du fait que le peuple n’est pas prêt à payer davantage pour l’utilisation des routes nationales. Un plan de réduction du trafic individuel doit maintenant être établi; celui qui n’est pas prêt à payer la facture n’a pas à commander de nouvelles prestations. Le trafic routier est loin de couvrir les coûts qu’il occasionne, mais engendre chaque année des coûts externes d'environ 10 milliards de francs (problèmes de santé, accidents, bruit, pollution, émission de CO2, dommage immobilier, etc.). L’augmentation raisonnable de la vignette autoroutière proposée aurait permis de s’approcher un tant soit peu de la vérité des coûts engendrés par le trafic routier. Puisqu’une réduction du trafic individuel n’est pas en vue, nous devrons hélas couvrir ces coûts d’une autre manière.

 

Berne, le 24 novembre 2013/nh/cm/fb