Le Parti Evangélique dit Oui au prix unique du livre et Non à 6 semaines de vacances

Le Parti Evangélique dit Oui au prix unique du livre et Non à 6 semaines de vacances

Le PEV Suisse dit oui à la réintroduction du prix unique du livre et rejette l’initiative « 6 semaines de vacances pour tous». C’est ce qu’ont décidé les déléguées du PEV aujourd’hui samedi à Olten.

Les délégués du Parti Évangélique de Suisse (PEV) se sont réunis ce matin pour la 1ère assemblée des délégués de l’année. Après une introduction méditative et deux mots de bienvenue, la conseillère nationale Marianne Streiff (BE) plaida en faveur de la réintroduction du prix unique du livre. Sans prix unique, les maisons d’édition et librairies suisses ne seraient pas compétitives par rapport aux les grandes surfaces et leurs distributeurs. « Depuis la suppression du prix unique du livre en 2007, 13% des librairies en Suisse alémanique ont dû fermer leurs portes», insista Mme Streiff. En tant que petit Etat entouré de voisins nettement plus grands, la Suisse est très sensible à préserver sa diversité médiatique et culturelle. D’après Mme Streiff, la promotion de notre culture et, en l’occurrence, du livre serait d’intérêt national. Matthias Leitner objecta que le marché du livre fonctionne actuellement sans aucun problème et que dans un état libéral, l’Etat devait avoir de très bonnes raisons pour réglementer un marché. Un prix unique servirait avant tout à la protection des librairies et moins à la protection du livre. Enfin, il a ajouté que dans un marché du livre globalisé, les consommateurs décidaient déjà aujourd’hui en consultant les prix sur Internet et en faisant leur choix en connaissance de cause. Après réflexion méticuleuse, les délégués PEV décidèrent avec 54 contre 48 voies un OUI pour la réintroduction du prix unique du livre et de la loi correspondante. 

 

Martin Flügel (Travail Suisse) présenta ensuite les arguments pour l’initiative populaire « 6 semaines de vacances pour tous ». Le stress continu sur le lieu de travail, la pression de plus en plus forte due aux échéances fréquentes ou encore le nombre de perturbations sur le lieu de travail poussent l’être humain jusqu’aux limites de son incapacité de travail.  C’est pourquoi le minimum garanti de quatre semaines de vacances serait beaucoup trop bas, selon M. Flügel. La conseillère nationale Marianne Streiff (PEV, BE) admit que plus de vacances amélioreraient l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. L’Etat aurait selon elle un double intérêt pour investir dans la santé et la motivation des employés: limiter les coûts d’assurance maladie et diminuer le manque à gagner des entreprises dû à l’absentéisme. Les vacances supplémentaires seraient aussi importantes pour les familles. Mais selon Mme Streiff, l’initiative populaire « 6 semaines de vacances pour tous » irait clairement trop loin. « Ce serait une surcharge trop lourde et impossible à financer pour bon nombre de PME, mais aussi pour l’administration publique, qui en est encore souvent à quatre semaines de vacances,»,  expliqua Marianne Streiff. La majorité des délégués trouvaient avec Mme Streiff que cinq semaines de vacances seraient un bon compromis, mais que l’initiative en question irait trop loin. Ils décidèrent avec 72 contre 29 voix un NON à l’initiative des vacances. 

 

Le PEV a déjà donné les consignes de vote suivantes pour les autres sujets des votations du 11 mars, décidées lors de son AG du le 3 décembre 2011: 

  • NON à l’épargne-logement inefficace et injuste 
  • NON au contre-projet à l’initiative sur les jeux d’argent qui cimente le triple rôle des cantons au lieu d’atténuer le conflit d’intérêt et 
  • OUI à l‘initiative sur les résidences secondaires pour en finir avec le mitage du paysage. 

Après l’AD de ce matin, les délégués et les membres intéressés du PEV investissent leur après-midi pour discuter ouvertement les thèmes, l’organisation et la stratégie future du PEV lors d’un atelier de l’avenir.

 

Olten, le 21 janvier 2012nh/cm/fb