«Non au quota de l‘or»
L’or déclenche beaucoup d’émotion. L’or signifie sécurité, indéfectibilité et stabilité. L’extraction d’or engendre la destruction des paysages, l’or engendre la guerre et et l’or engendre des réflexions, comme celle de ces jours comme l’initiative sur l’or.
Globalement, notre situation est bonne et les perspectives églament. Personne ne conteste le fait que le développement économique en Europe est encore fragile et que la crise n’est pas finie. La BNS a dû, dans un passé proche, acheter de grandes quantités d’Euros afin de stabiliser le cours à CHF 1.20. Des milliers de places de travail ont pu être sauvées grâce à ces mesures de politique monétaire. La BNS possédait à fin 2013 7.3% de ses actifs en or. Si l’initiative sur l’or est acceptée, les réserves monétaires de la BNS devraient être largement vendues – 63 milliards de francs – afin d’acheter de l’or. Imaginez ce qu’il se passer au niveau du prix de l’or, lorsque le monde apprendra que la Suisse doit acheter des tonnes d’or. Le prix de l’or va grimper. La Suisse serait ainsi forcée d’acheter de l’or dans des conditions défavroables et ne pourrait ensuite plus le revendre. Il est vrai que dans le passé, la Banque Nationale a vendu de l’or à de mauvais prix. Mais qui sait comment le cours de l’or se développe ? Est-ce que vous le savez ? Personne ne le sait. L’an dernier, le prix de l’or a chuté de 30% et cela a conduit à ce que ni les cantons ni la Confédération ne reçoivent de bénéfices.
Il est évident que cette initiative restreint trop durement la marge de manoeuvre de la Banque Nationale Suisse, et cela au détriment de l’économie Suisse. C’est pourquoi elle doit être refusée.
Jean-Daniel Roth, Chargé de communication du PEV