Caisses de pension: du pain sur la planche de la Confédération!

Ayant recommandé le Oui pour les trois sujets de votation de ce dimanche, le PEV n’est pas satisfait du résultat des votations. La Confédération est appelée à entamer, enfin, la réforme de la LPP afin que la question du taux de conversion minimal puisse, à l’avenir, être discutée de manière plus sobre.

Le Parti Evangélique Suisse (PEV) prend note avec regret qu’une majorité du corps électoral a refusé l’introduction des avocats pour la protection des animaux. Cela aurait permis de mieux défendre les intérêts des animaux maltraités devant les tribunaux et ainsi d’appliquer correctement la loi sur la protection des animaux. Ceux qui trouvent que ceci représente une exagération, auraient mieux fait de s’atteler à modifier la loi et non pas en empêcher l’application. Le PEV est de l’avis que la force d’une société se montre dans son rapport avec les plus faibles, dont les animaux font partie. Malheureusement, le souverain n’a pas jugé nécessaire de leur accorder une voix aujourd’hui.

 

Contre toute attente, le résultat concernant la baisse du taux de conversion minimal a été très clair. Le PEV avait recommandé le Oui en raison de l’augmentation de l’espérance de vie et car les bénéfices nécessaires à un taux de conversion plus élevé demeurent du domaine de l’irréalisable. Prépondérant dans l’argumentation du rejet était la méfiance répandue envers les grands assureurs privés, pour lesquels un Oui aurait signifié une augmentation des gains. Si l’on veut pouvoir, à l’avenir, discuter plus sereinement de la question du taux de conversion minimal, le Conseil fédéral doit enfin s’atteler sérieusement à la révision de la LPP. Il doit, entre autres, corriger le tir concernant la libéralisation récente des prescriptions de placements, éditer des règlements clairs et cohérents concernant les honoraires et salaires des consultants et conseillers en investissements, interdire les provisions (« kickbacks ») et mettre la question des profits des fondations collectives gérés par des assureurs privés sur la table.

 

Enfin, l’article constitutionnel sur la recherche sur l’être humain a été peu controversé. Le PEV souhaite que ce domaine soit régi par une législation complète et bien réfléchie. C’est pourquoi il a salué ce nouvel article constitutionnel. Maintenant, le parlement doit prendre le relais et adopter une loi définissant les conditions cadres de la recherche sur l’être humain. Des questions controversées seront à régler. Le PEV va s’investir afin que la protection de la personnalité et de la vie reste intacte et ne soit pas affaiblie au nom de la liberté de la recherche.

 

Berne, le 7 mars 2010/nh/sh/mh