Quand j'étais écolière, j'ai été frappée par la maxime de Louis XIV: «l'Etat c'est moi». Qui n'aimerait pas disposer d'un pouvoir absolu? Je dois avouer que l'idée m'a tentée. Dans la suite du cours d'histoire, mon rêve doux d'absolutisme a pris une fin assez brutale avec un roi guillotiné, une déclaration des droits de l'homme qui s'est noyée dans un bain de sang, des années de terreur et de cruautés.
J'aurais pu prendre un exemple plus récent, mais la leçon ne change pas: à long terme, les abus de pouvoir, l'arrogance, le mépris des citoyens ne paient pas. Il ne peut pas y avoir de prospérité, de paix, de stabilité là où il y a un manque d’humilité de la part de ceux et celles qui sont au pouvoir. Ceci est valable autant pour les organes d’une association que pour nos autorités fédérales ou pour les managers des grandes entreprises suisses. Le ‘grounding’ de Swissair en est un exemple, un deuxième pourrait suivre avec les difficultés que connaît actuellement l'UBS. Ce que je souhaite pour notre pays, notre économie, notre vie de tous les jours, ce n'est pas un arrogant «l'Etat c'est moi» de la part des
dirigeants, mais un joyeux «à votre service!»
Silvia Hyka,
Coordinatrice romande PEV Suisse