La conseillère nationale du PEV Maja Ingold a obtenu un compromis pour l’AI

Suc­cès pour la con­seil­lère natio­nale Maja Ingold (PEV, ZH): elle con­vainc la majo­rité du con­seil natio­nal de ne pas pré­ci­pi­ter les réduc­tions de ren­tes. Les effets des révi­si­ons 4, 5 et 6a doiv­ent tout d’abord être obser­vés.

„Femme du centre invente  un com­pro­mis pour l’AI“, titrait hier mer­credi le Blick. Après les déli­bé­ra­ti­ons, il s’avère que non seu­le­ment Maja Ingold con­seil­lère natio­nale PEV ait inventé un com­pro­mis, mais qu’en plus elle l’ait obtenu. Le con­seil natio­nal a accepté sa pro­po­si­tion de sépa­rer la révi­sion de l’AI 6b et de trai­ter les réduc­tions con­tro­ver­sées dans une pro­po­si­tion sépa­rée. Ainsi, l’on évite que des déci­si­ons socio-politiques polé­mi­ques con­cer­nant les ren­tes soi­ent pri­ses avant même que les effets de la révi­sion qui vient d’entrer en vigueur ne soi­ent con­nus. La poli­ti­ci­enne sociale Maja Ingold : « Tant qu’aucun chif­fre per­ti­nent et fia­ble n’est dis­po­ni­ble, il n’est pas per­ti­nent de mettre d’autres réfor­mes en œuvre qui signi­fi­e­r­ai­ent une dété­rio­ra­tion mas­sive des con­di­ti­ons de vie des per­son­nes con­cer­nées ».

 

Selon le pro­jet du mes­sage d’il y a bien­tôt deux ans, le Con­seil fédé­ral était d’avis que le deu­xième paquet de mesu­res de la 6ème révi­sion de l’AI serait ent­iè­re­ment néces­saire pour un assai­nis­se­ment rapide de l’AI, tel que cela avait été pro­mis au peu­ple lors des vota­ti­ons con­cer­nant l’augmentation de la TVA  déter­mi­née dans le temps. Depuis, le Con­seil fédé­ral a pré­senté de nou­veaux chif­fres. Les révi­si­ons pré­cé­den­tes com­men­cent à faire effet. L’AI pré­sente aujourd’hui un bilan posi­tif avec lequel la dette envers l’AVS dev­rait être com­plè­te­ment épongée, et sans mesure com­plé­men­taire, d’ici 2029. « Nous ne pou­vons pas sim­ple­ment igno­rer ces chif­fres et appli­quer ces réduc­tions de ren­tes », argu­mente Maja Ingold devant le Par­le­ment. « Nous devons aux per­son­nes han­di­capées d’analyser exac­te­ment la situa­tion et de ne prendre des mesu­res dras­ti­ques que si elles sont abso­lu­ment indis­pens­a­bles au redres­se­ment de l’AI ». Maja Ingold a balayé l’objection que cela ne tou­che qu’une mino­rité : « Pour ceux qui appar­ti­en­nent à cette mino­rité, les réduc­tions serai­ent une réa­lité cru­elle. »

 

Avec la sépa­ra­tion de la révi­sion, les chan­ces pour les chan­ge­ments majeurs du sys­tème de rente doiv­ent être aug­men­tées. Ainsi les effets de seuil, qui font qu’aujourd’hui l’intégration au mar­ché du tra­vail n’est pas payante, doiv­ent être amoin­dris. « Il est incon­tes­ta­ble que le tra­vail doit payer », sou­li­gne Maja Ingold lors de son vote. De plus, le sys­tème linéaire est néces­saire. « Je sou­ti­ens ent­iè­re­ment l’introduction d’un sys­tème d’AI linéaire. Cepen­dant, je suis contre les réduc­tions des ren­tes de l’AI, et en par­ti­cu­lier lorsqu’elles tou­chent des enfants. C’est pour­quoi je me réjouis de ce que le con­seil natio­nal ait repoussé les réduc­tions des ren­tes pour enfants et ne déli­bère à ce sujet que lorsque l’on saura avec cer­ti­tude si elles sont réel­le­ment néces­sai­res ».

 

Berne, le 13 décem­bre 2012/nh/mh