Pour des rentes de vieillesse sûres

Prise de position du PEV

Oui à la législation AVS21 et au financement supplémentaire de l'AVS par une augmentation de la TVA

Lors de leur assemblée du 25 juin, les délégués du PEV ont décidé à une nette majorité de voter OUI.

Les arguments en faveur de la législation :

  • Une AVS solidaire pour tous

L'AVS est notre œuvre sociale la plus importante en Suisse. Pour qu'il en soit toujours ainsi, nous devons rendre notre AVS solide. Si nous n'y parvenons pas, il manquera plus de 26 milliards de francs dans les caisses de l'AVS d'ici à 2030.

  • Une AVS solidaire pour les femmes

L'AVS doit être renforcée avant tout pour les femmes. C'est pourquoi toutes les femmes qui prendront une retraite ordinaire au cours des neuf prochaines années recevront une rente AVS plus élevée qu'aujourd'hui. Les femmes ayant un bas salaire en profiteront tout particulièrement. Grâce à la flexibilisation de l'âge de la retraite, tout le monde aura en outre la possibilité de prendre sa retraite à 64 ans.

  •  L'inégalité de l'âge de la retraite n'est plus d'actualité.

Lors de l'introduction de l'AVS en 1948, l'âge de la retraite était fixé à 65 ans pour les femmes et pour les hommes. Ce sont encore exclusivement les hommes qui ont ensuite encore abaissé à deux reprises l'âge de la retraite des femmes. En 2022, il n'y a plus d'arguments valables pour justifier un âge de la retraite plus bas pour les femmes.

  •  Les raisons d'une rente de vieillesse plus basse sont à trouver dans le 2e pilier.

Si les femmes reçoivent des rentes de vieillesse plus basses que les hommes, c'est avant tout à cause des rentes des caisses de pension (2e pilier). Grâce au relèvement de l'âge de la retraite, les femmes cotiseront à l'avenir un an de plus à leur caisse de pension et profiteront donc également d'une augmentation de cette rente.

  •  L'espérance de vie continue d'augmenter.

En 1948, l'espérance de vie à 65 ans était de 12,4 ans pour les hommes et de 14,0 ans pour les femmes. Aujourd'hui, on estime qu'elle est respectivement de 20,2 et 23 ans. Actuellement, les femmes prennent leur retraite plus tôt, mais meurent presque trois ans plus tard que les hommes.

Contexte

Le financement de l'AVS se détériore clairement depuis 2014. Les recettes ne suffisent plus à financer les rentes en cours. Or, le système de répartition implique un équilibre entre les recettes et les dépenses. Cette situation va encore s'aggraver avec le départ à la retraite de la génération du baby-boom.

De 2017 à 2019, les comptes de l'AVS ont clôturé avec un résultat de répartition négatif d'environ 1 milliard de francs. Ce déficit a pu être compensé par des revenus de placement en 2017 et 2019. Grâce au projet fiscal (RFFA), des moyens supplémentaires ont été mis à disposition de l'AVS, de sorte que le résultat de répartition est à nouveau positif depuis 2020.

De nouveaux calculs financiers montrent que la situation financière de l'AVS est moins dramatique que ce que l'on craignait. Néanmoins, une lacune de financement se dessine à partir de 2025. En 2030, le déficit annuel devrait être d'environ 3 milliards de francs par an. Si la révision de l'AVS (AVS21) ainsi que son financement supplémentaire par l'augmentation de la TVA sont acceptés, le déficit de répartition se réduirait à environ 800 millions de francs par an en 2030.

Infos et arguments

Vers la campgne du OUI sur internet

Contenu du projet

Le 25 septembre, deux projets seront soumis au vote : d'une part, la TVA doit être augmentée en faveur d'un assainissement de l'AVS. Le taux normal s'élèverait désormis à 8,1% (+0,4%), le taux spécial à 3,8% (+0,1%) et le taux réduit à 2,6% (+0,1%). Cela devrait permettre de générer des recettes supplémentaires pour l'AVS à hauteur d'environ 1,4 milliard de francs par an.

D'autre part, l'âge de référence pour l'obtention d'une rente de vieillesse AVS serait uniformisé à 65 ans. Afin que les femmes proches de la retraite ne soient pas confrontées à des situations inceratines just'avant d'atteindre l'âge de la retraite, des mesures compensatoires ont été décidées pour les neuf classes d'âge de femmes les plus concernées. Ces femmes bénéficieraient d'une combinaison d'une anticipation facilitée de la rente et d'un supplément général de l'AVS en cas de retraite à l'âge ordinaire. Ce supplément s'élèverait à 160 francs par mois pour un revenu jusqu'à 57'360 francs par an, à 100 francs par mois pour un revenu jusqu'à 71'700 francs et à 50 francs par mois à partir d'un revenu de 71'701 francs.

Si, après l'entrée en vigueur de la législation, les femmes nées entre 1960 et 1968 travaillent jusqu'à 65 ans, elles recevraient une rente plus élevée que si elles travaillaient aujourd'hui jusqu'à 64 ans. En outre, le droit à la rente entre 63 et 70 ans est assoupli.