L'exigence de l'initiative sur la responsabilité environnementale, selon laquelle notre économie et notre consommation privée ne doivent prélever que la quantité de ressources et produire que la quantité de polluants que l'environnement peut supporter, devrait aller de soi. En effet, cela est indispensable pour préserver les bases de la vie. C'est pourquoi le PEV a recommandé d'accepter la proposition.
Mais le net refus du peuple a montré que l'électorat craignait des restrictions trop importantes avec un délai de mise en œuvre trop rapide.
Une majorité aurait pu être obtenue.
Il est apparu très tôt que l'initiative populaire en tant que telle aurait du mal à apporter une réelle amélioration de la protection de l'environnement. Malheureusement, contrairement aux efforts du PEV, le Parlement a refusé un contre-projet qui aurait renoncé à l'obligation de mise en œuvre à très court terme. L'ancrage juridique des limites planétaires aurait alors constitué une base précieuse pour les activités étatiques et économiques, même sans délai fixé.
Le respect des limites planétaires en tant que telles aurait pu avoir de bonnes chances d'être accepté par le peuple.
« Les auteurs de l'initiative, tout comme le Parlement, ont manqué l'occasion de présenter un projet susceptible de recueillir une majorité. Sans le délai de mise en œuvre très court, une avancée aurait été possible pour la protection de l'environnement. »
Lilian Studer, Présidente du PEV Suisse
Les limites de la planète sont pourtant toujours bien réelles.
Indépendamment du résultat de la votation, les limites planétaires sont des limites réelles et scientifiquement fondées de notre capacité à charger la nature. Afin de préserver les bases de la vie humaine, il est indispensable que la Suisse et la communauté internationale tiennent compte de ces limites.
« Les limites planétaires sont les garde-fous écologiques à l'intérieur desquels la vie et l'économie humaines sont possibles. Même sans l'initiative, nous devons apprendre à respecter ces limites afin de nous garantir un avenir sûr. »
Nik Gugger, Conseiller national PEV (ZH)