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Oui unanime à la modification de la loi sur l'asile, Non à la LPMA et aux initiatives sur le revenu incondition-nel, le service public et le financement des transports (« vache à lait »)

Foto: Anil Zaugg

Le Parti évan­gé­lique a donné un mot d'ordre favo­rable à la modi­fi­ca­tion de la loi sur l'asile et confirmé le Non à la loi sur la pro­créa­tion médi­ca­le­ment assis­tée lors de son 97ème Assem­blée ordi­naire des délé­gués à Buchs AG. Les délé­gués et le Comité cen­tral pro­posent de refu­ser les ini­tia­tives popu­laires «Pour un revenu de base incon­di­tion­nel», «En faveur du ser­vice public» et «Pour un finan­ce­ment équi­table des trans­ports» (dite « vache à lait »).

La pré­si­dente sor­tante du PEV Suisse, la Conseillère natio­nale ber­noise Marianne Streiff-Feller, est recon­duite dans sa fonc­tion pour un nou­veau man­dat de quatre ans.

 

Après que Luzi Stamm, Conseiller natio­nal UDC, eut pré­senté les argu­ments du comité réfé­ren­daire contre la modi­fi­ca­tion de la loi sur l'asile, Marianne Streiff, Conseillère natio­nale et pré­si­dente du PEV, milita pour la révi­sion de la loi: «Si nous vou­lons accé­lé­rer les pro­cé­dures d'asile tout en res­pec­tant l’équité judi­ciaire, nous pou­vons sans hési­ta­tion accep­ter cette modi­fi­ca­tion de loi.» Selon Mme Streiff, l'assistance juri­dique gra­tuite garan­tit que les pro­cé­dures accé­lé­rées répondent aux exi­gences de l'Etat de droit. Le projet pilote a démon­tré que les pro­cé­dures accé­lé­rés contri­buent même à une accep­ta­tion meilleure et plus rapide de la déci­sion par les per­sonnes concer­nées.
Par 122 voix pour et 3 abs­ten­tions, les délé­gués ont fina­le­ment été una­nimes en faveur de la modi­fi­ca­tion de la loi sur l'asile.

Le PEV avait déjà décidé du Non par rap­port à la loi sur la pro­créa­tion médi­ca­le­ment assis­tée (LPMA), lors de son AD en sep­tembre 2015, pour ensuite lan­cer le réfé­ren­dum qui amène la vota­tion popu­laire de juin.

Fac­teur majeur de démo­ti­va­tion

La Conseillère natio­nale Yvonne Feri (PS) expliqua ensuite l’initiative pour un revenu de base incon­di­tion­nel. Maja Ingold, Conseillère natio­nale PEV, appela ensuite cette ini­tia­tive un « fac­teur majeur de démo­ti­va­tion », avec la conclu­sion: «Le tra­vail doit être ren­table, et s'il ne l'est pas, nous avons un pro­blème de moti­va­tion». Comme la majo­rité du Conseil natio­nal, elle mit en doute le pos­tu­lat des ini­tiants que l'incitation au tra­vail sub­siste si le salaire est versé même sans tra­vail. «En outre, le prin­cipe de notre poli­tique sociale, c.-à-d. de pro­po­ser de l'aide à retrou­ver le che­min de l'indépendance éco­no­mique, est négligé voire tor­pillé», ajouta Ingold.
Les délé­gués du PEV sui­virent le rai­son­ne­ment de leur Conseillère natio­nale par 23 Oui, 97 Non et 5 abs­ten­tions contre l’initiative du revenu de base incon­di­tion­nel. 

Dupe­rie qui affai­blit le ser­vice public

Maja Ingold, Conseillère natio­nale PEV, pré­senta l'initiative «En faveur du ser­vice public» qui a été balayée sans oppo­si­tion par le Conseil natio­nal et le Conseil des États. Il s'agit, dans l'optique des par­le­men­taires, d'un cadeau empoi­sonné dont les mesures condui­raient mêmes à une dété­rio­ra­tion du ser­vice public. L'interdiction de tout but lucra­tif pour les éta­blis­se­ments proches de la Confé­dé­ra­tion condui­rait. à une réduc­tion des pres­ta­tions du ser­vice public ou à une aug­men­ta­tion des impôts. Paral­lè­le­ment, la caisse de l'Etat devrait renon­cer aux divi­dendes et aux impôts sur le béné­fice de ces entre­prises en hau­teur de plus d'un mil­liard – sans pour autant que le ser­vice public en pro­fi­te­rait.
Les délé­gués du PEV déci­dèrent par 19 Oui contre 90 Non et 12 abs­ten­tions un Non clair à l’initiative « En faveur du ser­vice public».

Una­ni­mité pour un finan­ce­ment modéré des trans­ports

Hier, le Comité cen­tral du PEV Suisse avait décidé à l’unanimité, de prô­ner le Non à l'initiative popu­laire «Pour un finan­ce­ment équi­table des trans­ports» (dite ini­tia­tive « vache à lait »). Le PEV s'engage depuis toujours pour la vérité des coûts en consi­dé­rant les coûts externes ainsi que pour un finan­ce­ment modéré des trans­ports. Les trans­ports publics per­mettent de mini­mi­ser l’impact envi­ron­ne­men­tal de la mobi­lité et offrent une grande effi­ca­cité éner­gé­tique, ce qui explique leur prio­rité par rap­port au finan­ce­ment rou­tier. De plus, le Conseil fédé­ral a prévu un fonds pour les routes natio­nales (NAF) et le tra­fic d’agglomération (FORTA) afin de pré­pa­rer les infra­struc­tures de trans­port pour les exi­gences futures. 

Réélec­tions, adieux et pers­pec­tives

L'assemblée des délé­gués a réélu la Conseillère natio­nale Marianne Streiff-Feller (BE) en tant que pré­si­dente du PEV Suisse pour un nou­veau man­dat de quatre ans. Le secré­taire géné­ral Joel Blu­nier qui quitte sa fonc­tion après 14 ans d'activité a été vive­ment remer­cié par les délé­gués pour son grand enga­ge­ment. Dans son allo­cu­tion pré­si­den­tielle Marianne Streiff invita les délé­gués à conti­nuer le dia­logue construc­tif et res­pec­tueux sur les thèmes d’actualité dans des domaines aussi variés que des ques­tions de société, de pro­grès tech­no­lo­gique, d’ éthique médi­cale ou d’asile et migra­tion : «Pour l'un ou l'autre thème la ligne de démar­ca­tion entre le Pour et le Contre tra­verse notre parti. Et c'est bien ainsi. Nous sommes un parti popu­laire avec un spectre très large de droite à gauche, conser­va­tif à libé­ral, réformé pro­tes­tant à évan­gé­lique libre. Pre­nons soin de vivre nos valeurs au sein de notre propre parti !» 

Pour tout ren­sei­gne­ment :