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Intégration et cohabitation

Lisez l'édito de Patrick Gstei­ger, député au Grand Conseil de Can­ton de Berne.

Plus la mon­dia­li­sa­tion pro­gresse, et avec elle la cir­cu­la­tion des capi­taux et des hommes, plus les iden­ti­tés se réveillent, avec une dimen­sion sou­vent conflic­tuelle. Le phé­no­mène fon­da­men­ta­liste réac­tion­nel qui se joue dans l’islam, va cer­tai­ne­ment tou­cher d’autres reli­gions et d’autres phé­no­mènes cultu­rels. De son côté, le natio­na­lisme défen­sif reprend un voca­bu­laire vieux de plus d’un siècle, qui a encore du suc­cès aujourd’hui.


A force de se voir de plus en plus faci­le­ment, on sait main­te­nant que l’on est dif­fé­rents les uns des autres et qu’on n’a pas grand-chose à se dire. Le grand défi de notre époque est d’organiser poli­tique­ment la coha­bi­ta­tion. La diver­sité cultu­relle n’était pas recon­nue comme un grand enjeu poli­tique et mon­dial, ni l’apprentissage de la coha­bi­ta­tion comme le chan­tier le plus impor­tant après celui de l’écologie. Et il est plus dif­fi­cile d’apprendre à coha­bi­ter avec les hommes qu’avec la nature.


Pour décloi­son­ner, nous de­vons donc d’abord valo­ri­ser notre propre iden­tité cultu­relle col­lec­tive, une iden­tité ouverte sur l’autre, pas une iden­tité refuge. Alors, pre­nons de la hau­teur, ayons l’esprit ouvert et appre­nons à coha­bi­ter !


Patrick Gstei­ger,
député au Grand Conseil BE