La ques­tion m'était adres­sée voici une année... pourquoi ne pas t'engager en poli­tique, pourquoi ne pas te lever, faire valoir ton opi­nion, les valeurs nour­ries par la foi qui t'habite et les mettre au ser­vice de la com­mu­nauté?

Folie que tout cela! Je me sen­tais pro­fon­dé­ment incom­pé­tente, risquais d'être affu­blée de noms d'oiseau et réson­naient en moi les com­men­taires que je pen­sais méri­ter pour prix de ma déci­sion: « Qui es-tu, pour qui te prends-tu, et puis quoi encore?... »

Et si je pre­nais la peine d'en par­ler à Dieu, de prier, de voir sur la durée si ces pre­mières réac­tions étaient fon­dées? Vinrent s'imposer à mon esprit autant de per­son­nages qui avaient pris posi­tion, cou­ra­geu­se­ment et s'étaient dis­tin­gués autant par leur foi que par la valeur de leur enga­ge­ment: Daniel, Joseph, Gédéon, oui même Débo­rah, qui avaient osé, eux. Et Jésus, que disait-il de tout cela? Etre sel et lumière, d'accord d'être visible et de trans­mettre ce bon goût reçu d'en-haut et qui nour­rit la vie. Non, un chré­tien n'a pas à se cacher, à se fondre dans la masse, replié et pas­sif.

Alors oui, cela a du sens de s'engager, de se deman­der quel monde nous vou­lons léguer à la géné­ra­tion qui suit, que faire, même à un petit niveau pour que le monde soit un peu meilleur, com­ment trans­mettre autour de nous les valeurs trans­mises par Jésus dans tous les aspects du quo­ti­dien. Et résonne encore cette phrase aujourd'hui, pour cha­cun d'entre nous... et pourquoi pas toi?

Valé­rie Kasteler-Budde

Co-Présidente PEV Genève