Débats conséquents sur la stratégie énergétique 2050

Nos deux par­le­men­taires rendent compte des points prin­ci­paux de la ses­sion d'hiver qui était pla­cée entiè­re­ment sous le signe de la poli­tique éner­gé­tique.

La ses­sion d’hiver était pla­cée entiè­re­ment sous le signe de la poli­tique éner­gé­tique. Les débats ont duré une semaine et ont coûté beau­coup de force et d’énergie. Les thèmes comme la réforme de la fis­ca­lité suc­ces­so­rale ou l’initiative de la famille du PDC concer­nant la fin de la péna­li­sa­tion du mariage ont passé aux oubliettes.

 

Les débats concer­nant la stra­té­gie éner­gé­tique 2050 ont mono­po­lisé l’’attention au cours de la ses­sion d’hiver. Cette affaire pre­nait déjà une place consi­dé­rable dans le pro­gramme de ses­sion. Le Conseil Natio­nal a débattu de la stra­té­gie éner­gé­tique du Conseil fédé­ral pen­dant 18 heures. La majo­rité du Conseil natio­nal était una­nime sur le fait que la consom­ma­tion d’énergie par per­sonne doit être réduite par étape. Cela doit se faire prin­ci­pa­le­ment par l’augmentation de l’efficience éner­gé­tique. La pro­duc­tion d’énergie renou­ve­lable doit éga­le­ment être pro­mue par la rétri­bu­tion du cou­rant à prix coû­tant (RPC). Cet ins­tru­ment doit être réformé et le nombre de béné­fi­ciaires aug­menté. La construc­tion d’installation doit être doré­na­vant faci­li­tée dans les zones pro­té­gées d’importance natio­nale afin d’obtenir plus d’énergies renou­ve­lables. Le Conseil fédé­ral peut approu­ver lui-même des petites ins­tal­la­tions, lorsqu’elles « apportent une contri­bu­tion vitale  aux objec­tifs de déve­lop­pe­ment ».

 

Avec la taxe sur le CO2, tout demeure iden­tique. La rede­vance sur le cou­rant sale, qui aurait porté atteinte aux impor­ta­tions de cou­rant pro­duit à par­tir de char­bon ou de gaz, n’a mal­heu­reu­se­ment pas ral­lié la majo­rité. Le thème reste cepen­dant d’actualité. La réforme fis­cale éco­lo­gique repren­dra ce thème.

 

L’initiative « sortir du nucléaire » com­porte le dan­ger que la Suisse doive, en rai­son d’un manque de cou­rant élec­trique, impor­ter de l’énergie nui­sant au cli­mat. Le Conseil fédé­ral tient à la sor­tie du nucléaire, mais estime que la feuille de route est peu réa­liste et refuse par consé­quent l’initiative popu­laire.

 

Lors du débat concer­nant la réforme de la fis­ca­lité suc­ces­so­rale, la tri­bune a été occu­pée par 65 par­le­men­taires. Comme attendu, le Conseil natio­nal a recom­mandé de reje­ter l’initiative par 124 voix contre 56.

 

Maja Ingold et Marianne Streiff