Conséquences de l’interdiction de payer pour du sexe encore peu claires

Le Conseil fédé­ral a pré­senté aujourd’hui son rap­port “Pros­ti­tu­tion et la traite d’êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle”. Marianne Streiff-Feller avait pré­senté un pos­tu­lat n 2012 “Mettre un terme à la traite d’êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle” (12.4126) qui a conduit à ce rap­port. “Je remer­cie le Conseil fédé­ral pour ce tra­vail de base très impor­tant. Pour­tant les conséquences de l’interdiction du sexe tarifé ne peuvent sur cette base toujours pas être éva­lué de manière conséquente”, a réagi Streiff-Feller dans une pre­mière réac­tion. Le pos­tu­lat deman­dait notam­ment de cla­ri­fier cette ques­tion.

 

Dans son rap­port, le Conseil fédé­ral a sou­mis des conclu­sions impor­tantes: la pros­ti­tu­tion ne doit pas être bana­li­sée. Elle sur­vient « très sou­vent dans des situa­tion socio-économiques pré­caires ». Beau­coup de femmes se pros­ti­tuant révèlent des symp­tômes de mala­dies phy­siques ou psy­chiques.

 

 

Effets de l’interdiction du sexe tarifé toujours peu clairs

La conclu­sion du Conseil fédé­ral de renon­cer à l’interdiction d’acheter du sexe (« punir le client ») est pour Marianne Streiff-Feller clai­re­ment pré­ma­tu­rée sur la base du rap­port pré­senté. Certes Streiff-Feller par­tage le point de vue du Conseil fédé­ral sur l’incertitude des don­nées empi­riques sur la pros­ti­tu­tion et le tra­fic d’êtres humains. Elle salue de ce fait l’objectif d’amélioration en la matière. « Les conséquences de mesures indi­vi­duelles comme l’interdiction d’acheter du sexe sur le tra­fic d’êtres humains ne peuvent être éva­luées de manière conséquente au vu des don­nées pré­sen­tées dans le rap­port ». Or, le pos­tu­lat de Streiff requé­rait expres­sé­ment de cla­ri­fier ce point. Pour­tant l’interdiction d’acheter du sexe ne serait pour Streiff qu’une par­tie de la solu­tion, « si cela per­met­tait dans les faits d’atténuer le tra­fic d’êtres humains », déclare-t-elle.

 

Les objec­tifs sont cohé­rents, les mesures doivent être véri­fiées

Sur la base de ses conclu­sions, le Conseil fédé­ral a sou­mis dif­fé­rents objec­tifs et mesures au Par­le­ment. « Au pre­mier regard, les objec­tifs pro­po­sés me semblent cohé­rents et je peux les sou­te­nir », a réagi la Conseillère natio­nale Marianne Streiff-Feller dans sa pre­mière prise de posi­tion. Streiff-Feller salue par­ti­cu­liè­re­ment le fait que le risque pour les pros­ti­tuées ne doit pas être mini­misé et que leur pro­tec­tion doit être ren­for­cée léga­le­ment. « Mais l’objectif déclaré du Conseil fédé­ral d’examiner les mesures et de les appliquer afin que les abus dans la pros­ti­tu­tion et la lutte contre le tra­fic d’êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle soient com­bat­tus de manière plus effi­cace est éga­le­ment très impor­tant », sou­ligne Streiff-Feller.

 

Les objec­tifs et mesures sou­mis à dis­cus­sion dans le rap­port visant l’amélioration des don­nées, de la pré­ven­tion, de la répres­sion et du contrôle ou concer­nant la dimi­nu­tion des dom­mages doivent être ana­ly­sés de manière appro­fon­die. « Après seule­ment nous pour­rons amor­cer les étapes poli­tiques, résume Marianne Streiff-Feller.

 

Pour tout ren­sei­gne­ment:

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- Dirk Mei­sel, Chargé de com­mu­ni­ca­tion PEV Suisse: 079 193 12 70