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Communiqué de presse

Après 15 ans d'attente : une aumône à la place d'une véritable compensation du renchérissement pour les familles

Adaptation des minima pour les allocations familiales

Le Conseil fédéral a annoncé aujourd'hui une augmentation des montants minima des allocations pour enfants et des allocations de formation professionnelle de 200 à 215 francs, respectivement de 250 à 268 francs par enfant et par mois, à partir du 1er janvier 2025. Sept Cantons (ZH, GL, SO, BL, AG, TG et TI) sont concernés par cette augmentation des allocations pour enfants et six Cantons (ZH, GL, SO, BL, AG et TI) pour celle des allocations de formation. Par contre, dans les Cantons où les allocations sont plus élevées, il ne faut pas s'attendre à des adaptations plus importantes que mineures. Pour le PEV, il est clair que c'est trop peu et que cela arrive beaucoup trop tard. Le PEV demande depuis longtemps des allocations minimales plus élevées pour les familles, afin que celles-ci puissent être soutenues efficacement, indépendamment du modèle de garde des enfants et d'activité professionnelle choisi.

 

Les familles sous pression financière

Selon le Baromètre des familles 2024, quatre familles sur dix renoncent aujourd'hui à avoir plus d'enfants pour des raisons financières. En effet, pour assurer la garde des enfants, la plupart des parents sont contraints de réduire leur activité professionnelle, ce qui entraîne une perte de revenu significative. Parallèlement, l'arrivée d'un enfant augmente durablement les dépenses du ménage. De plus, l'inflation de ces dernières années a particulièrement touché les familles. Les hausses de loyer, les primes d'assurance-maladie en hausse ainsi que les coûts plus élevés des carburants, du gaz et de l'électricité représentent une charge supplémentaire pour les familles en Suisse.

 

« Pour de nombreuses familles, le compte n'y est plus. L'augmentation des coûts les oblige à renoncer à avoir plus d'enfants. L'augmentation annoncée des montants minima des allocations familiales est tout au plus une goutte d'eau dans l'océan et montre que la loi ne réagit pas suffisamment à l'inflation réelle. Or, c'est précisément cette dernière qui pèse très lourdement sur les familles depuis des années. »

Marc Jost, Conseiller national PEV, BE

 

En fait, notre société dépend d'une augmentation rapide du nombre d’enfants. Le taux de natalité est à un niveau historiquement bas et la population vieillit. La pression démographique augmentera fortement dans les années à venir et posera des défis majeurs à la Suisse dans divers domaines. Après l’adoption ces dernières années de nombreux projets de loi accordant des avantages fiscaux aux entreprises, il aurait enfin été temps de soulager financièrement les familles. Au lieu de cela, le Conseil fédéral se limite à leur faire l'aumône.

 

« Le système doit être adapté de toute urgence. On ne comprend pas pourquoi le Conseil fédéral s'oppose à ce que le même indice de renchérissement que pour l'AVS soit appliqué aux allocations familiales. Car actuellement, l'évolution des salaires n'est pas prise en compte, ce qui est injuste. »

Marc Jost, Conseiller national PEV, BE

 

C'est la même chose que pour l'AVS

Pour ces raisons, le PEV, par l'intermédiaire du Conseiller national Marc Jost, a déposé deux motions visant à renforcer les allocations familiales. Une initiative parlementaire, soutenue par la commission du Conseil national, est actuellement traitée par le Conseil des États. Elle demande une augmentation de 50 francs des montants minima des allocations familiales. En outre, une autre motion demande une uniformisation de la compensation du renchérissement pour les allocations familiales et pour l'AVS. Il s'agit d'adapter les allocations familiales selon l'indice dit mixte. Celui-ci prend en compte non seulement l'évolution des prix à la consommation mais aussi celle des salaires.

 

Contacts :
Marc Jost, Conseiller national : 076 206 57 57
Alex Würzer, Secrétaire général : 076 419 30 25